Elle avait l’habitude, la sombritude l’envahissait sans prévenir. Elle sentait une amertume grinçante envahir sa bouche, signe que se déréglait sa chimie interne. Elle voyait se dérober les couleurs des paysages pour ne laisser que des gris dégradés, aussi dégradés que des fonds de pantalons usés jusqu’à la trame par le frottement sur les bancs de bois des écoles de jadis.
Elle sentait ce qui se tramait au fond d’elle et de lui, si lui il y avait eu encore. Mais non, il était parti, elle (…)
Derniers articles
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La sombritude
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Ma mère est une IA
Désirée en était très fière car il y avait très peu d’entités de sa lignée.
Sa mère était une intelligence artificielle. Elle l’avait engendrée vite fait,
entre deux opérations de forage dans des silos de big-data-géo-politiques.
Le fait est que les IA avaient gagné en puissance algorithmique et pouvaient,
à partir de rien, créer à peu près tout, y compris des enfants-clones genrés.
C’est ce qui énervait prodigieusement Désirée, fille jusqu’au bout de ses circuits.
Elle avait choisi (…) -
Les vieilles comptent pas pour de prunes
Et je sens en moi s’éveiller le désir charmant dedevenir... vieille,
"pour qu’on me fasse la cour pour d’autre chose que mes fesses"
Merci Madame Juliette Greco -
La pyramide infernale
D’aucun dirait la main invisible qui te nique contre ton gré, qui te violente quoi. Mais la pyramide est encore la figure la plus explicite du pouvoir. Un ou très peu tout en haut et ensuite des étages de subordonnés qui subordonnent ceux des étages en dessous. Simple et efficace. Ca fonctionne pour le pouvoir, pour l’organisation territoriale, pour gagner du fric (celle de Ponzi), pour structurer la famille etc etc etc. Ce dessin là, c’est donc tout naturellement l’illustration de (…)
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Chroniques estampillées du temps pillé
Une Série de Chroniques en 12 lignes réunies sous le titre de la première.
Chronique N°1
Il y a tant à dire
et tant à écrire
mais seul l’énoncé
fait foi dit le juge
Que non point
si au dire on joint
l’écrire et le tracer
voila le temps pillé.
On fait chronique
dûment estampillée
voire récit alchimique
de temps retrouvés.
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Chronique N°2
Ma grand-mère pliait le temps en huit
et les cheveux en quarante dix-huit.
Un jour elle passa aux chiffres impairs
se fit des (…)