J’ai l’anima qui me démange,
Alors je-m’branle un p’tit peu.
Ça me soulage et ça s’arrange
Mais ça fait pas très sérieux.
Pardonnez-moi, c’est très étrange,
Ça me prend là où ça veut.
C’est l’anima qui me démange,
Alors je m’branle un p’tit peu.
J’aurais pu, c’est héréditaire,
Être officier d’Marine
Archevêque ou vétérinaire,
Clerc de notaire ou chercheur d’or.
Le hasard et la génétique
En ont voulu tout autrement.
J’ai mis les doigts sur mon clito
Et c’est ainsi qu’à présent...
J’ai l’animus qui me démange,
Alors je m’branle un p’tit peu.
Ça me soulage et ça s’arrange
Mais ça fait pas très sérieux.
Dans l’industrie, l’électronique,
Le commerce et les assurances,
J’avais des dons pour la pratique,
Oui, mais côté références...
J’ai l’animus qui me démange,
Alors je m’branle un p’tit peu.
Ça fait du bien dans les phalanges,
Mais ça fait pas très sérieux.
Y a rien à faire pour que ça change,
Faut se faire une raison.
J’ai l’animus qui me démange,
Et j’le dis dans mes chansons.
J’ai appris à lire, à écrire
Et je compte sur mes dix doigts
Pour composer de doux délires
À partir de n’importe quoi.
Ne croyez pas que je m’amuse,
Que je cours après les honneurs.
Si je taquine un peu la muse,
C’est pas pour les droits d’auteur.
J’ai l’anima qui me démange,
Alors je m’branle un p’tit peu.
Ça me soulage et ça s’arrange,
Mais au bout d’une heure ou deux,
Quand je me prends pour un bonhomme
Ça donne un résultat miteux,
Ça me rend profondément conne
Et quand je suis malheureuse
C’est l’animus qui me démange,
Et je m’caresse un p’tit peu.
Ça me soulage et ça s’arrange,
Mais c’est un cercle vicieux.
Y a rien à faire pour que ça change,
Faut se faire à cette idée.
J’ai l’anima qui m’ re-démange,
Alors j’essaie de m’branler
J’ai consulté un spécialiste
Pour me guérir, mais sans succès.
Il m’a dit "Si le mal persiste,
Essayez de prendre un cachet."
Avant même que je le comprenne,
J’étais déjà dev’nu branleur
Et c’est pour ça que sur la scène,
Entre les dieux projecteurs...
J’ai l’anima qui me démange,
Alors je m’branle un p’tit peu.
Ça me soulage et ça s’arrange
Et si c’est pas très sérieux,
C’est la plus belle leçon d’musique
Que j’ai reçue depuis toujours ;
C’est la meilleure thérapeutique
Quand j’ai des chagrins d’amour.
J’ai l’animus qui me démange,
Alors je m’branle un p’tit peu.
Ça me soulage et ça s’arrange
Et quand je serai très vieille
À ma mort, je veux qu’on m’installe
Avec la main sur ma chatte
Si vous voyez ma pierre tombale
Qui gigote à la Toussaint...
Si à cette vue c’est l’anima qui vous démange,
branlez-vous donc un p’tit peu
Dans les nuages avec les anges
Et tout là-haut dans les cieux.
Pardonnez-leur si ça dérange :
Ça vous prend là où ça veut.
Si c’est l’animus qui vous démange,
Alors branlez vous un p’tit peu.
Y a rien à faire pour que ça change,
Et si, dans un jour ou deux,
Y a l’anima qui les démange,
Alors c’est qu’ c’était contagieux.