L’actualité, parfois, souvent, nous surprend, tant elle colle à nos fictions. Ainsi, début juillet 2018, Les Virtualistes, avec la complicité du Radeau de la Méduse, ont lancé un Concours de nouvelles de SF sur le thême " Et si on ne pouvait plus passer le pont...". Le pont, c’est celui de l’île de Ré, mais ce pourrait être un autre, n’importe quel autre.
Mi-Août, le pont Morandi, à Gênes, s’écroulait. Une tragédie pour les victimes, les familles, les riverains. Et beaucoup de questions sur le pourquoi et le comment.
Début septembre, alors que nous venions de prendre la décision de prolonger ce Concours pour laisser aux habitants des deux côtés du pont plus de temps pour participer, un câble de précontrainte d’une des piles du Pont de Ré a lâché. Sans prévenir et heureusement sans bobos cette fois-ci. Mais, bien qu’autorités et experts se soient montrés rassurants, les pourquoi et les comments sont bien là.
Ces deux évènements, mais aussi les tornades expresses, les tremblements de terre et les tsumamis qui frappent encore et encore dans les deux hémisphères, nous rappellent que, quoi qu’on veuille nous en dire, nous touTEs les habitantES de la planète bleue, ne sommes jamais à l’abri de la catastrophe. L’imprévisible, l’inéluctable, l’accident fatal est au coin de la rue, toujours. Le "progrès", la "science" et les technologies n’y peuvent mais. Ils ont leurs limites, celles fixées par la nature. Et les désirs excessifs de quelques uns de se rendre maître de tout ne font qu’augmenter les possibilités d’un pire à venir, comme n’a cessé de le dire Paul Virilio toute sa vie durant. Mais qui l’a entendu ?
Face à ces scénariis catastrophe, qui parfois se réalisent sous nos yeux, quelles réalités-fictions nourrissons nous, nous autres, nous les gens, les terriens et les terriennes ? Si "on ne pouvait plus passer le pont" quels lendemains nous inventerions nous ou nous laisserions nous imposer ? Seraient-ils utopiques ou dystopiques ? Solidaires ou guerriers ? Rêverions nous de rebâtir à l’identique ou de voguer vers l’autonomie ? Quelles histoires personnelles ou collectives se tisseraient pendant et après le jour où....
C’est ce que ce Concours de nouvelles nous révèlera peut-être.
Vous avez jusqu’au 18 octobre pour y participer en envoyant vos textes (maximum 15 000 signes environ) à
treguierPOINTchristine AT orangePOINTfr
Le jury se réunira pour délibérer le soir-même. Les Prix sont dotés par nos partenaires Le Phare de Ré, les Editions Amok (La Rochelle), le Baraquai (La Noue), Incognito (Saint Martin) et la Quichenotte (Le Bois Plage) et Redbains (Le Bois Plage). La soirée publique et festive de remise des Prix aura lieu à Rivedoux durant la dernière semaine d’octobre.