"Interactive Loos" est un questionnement sur la notion d’"intimité", de privacy, de sphère privée. L’intimité existe-t-elle encore dans nos sociétés de surveillance électronique ? Nous sommes vus, partout, en temps réel, que nous le voulions ou non. Où se situe la limite du privé, de l’intime ? Est-il plus facile ou plus acceptable de montrer son sexe que de montrer son visage ? Celui/celle qui regarde est-il/elle voyeur ou simplement "surveilleur" ?
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Dispositif : Une caméra installée dans les toilettes, les" loos" en anglais, face au siège, cadrant le bas du corps et préservant l’anonymat des personnes. Le libre-arbitre aussi, puisqu’un tissu noir permettait de masquer l’objectif. L’image de cette caméra est transmise en temps réel à des goggles de réalité virtuelle mises à la disposition du public. Sans indication particulière. Celui/celle qui met le casque se retrouve "dans les toilettes" face au siège vide, ou à un demi-corps.
Cette performance a été présentée lors de la soirée exposition/performance privée "Margalit chez Atau" (Paris X) en 1997.
Deux faits nous ont intrigués :
- nombre de personnes n’ont pas vu la caméra ( de la taille d’une boite de sucre).
- Plusieurs personnes étaient convaincus de regarder une vidéo. Pourquoi ? Pour se dédouaner d’être le voyeur ?
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Nous ne publions volontairement pas d’images de cette performance, l’objet n’étant pas le voyeurisme.
Crédit : Les Virtualistes